Re: Sombre
Publié : 10 mars 2020, 16:08
Bilan Sombre - épisode 7 / 11

Previously : près de dix ans que je trime sur Sombre, une revue qui dure, mais dont les ventes s'effritent. Pourtant, je voudrais aller au bout de ma démarche éditoriale et de mes envies créatives.
*
On n'est jamais à l'abri d'un succès, mais je ne pense pas pouvoir inverser la tendance. J'entends par là que je ne crois pas que mon activité puisse renouer avec la croissance. Même la stabiliser me paraît difficile. Par contre, je pense avoir une chance raisonnable de ralentir la descente. C'est ce à quoi je consacre mes efforts depuis 2017. J'avoue que, psychologiquement, c'était bien plus confortable avant, quand les ventes étaient en croissance. T'as plus la motivation quand tu bosses pour grimper que pour freiner la dégringolade. Mais hé, si ce boulot était facile, ça se saurait depuis le temps. Et tout le monde le ferait.
Mon souhait serait que ça se casse la gueule un peu moins vite, ce qui me ferait gagner quelques numéros. En gratter trois ou quatre serait royal. Parce que voyez-vous, je suis chaud comme la braise. Il y a près de dix ans, lorsque je me suis lancé, je tâtonnais pas mal. J'avais l'expérience du fanzinat, de la presse pro et un peu de l'édition, mais n'avais jamais dirigé de revue. Aujourd'hui, je commence à avoir de la bouteille. Je sais où je vais et je sais comment y aller. Je suis rodé, nom de Dieu. Du coup, ça me ferait bien mal au derche de lâcher maintenant. Ce d'autant que je l'ai déjà vécu.
Dans une autre vie, je fus pigiste à Backstab, un magazine de jeu de rôle pour lequel j'avais commencé à développer un setting med-fan dark, le Synode. Je le construisais article après article, un numéro après l'autre. C'était à la base une commande, mais je me suis grave investi. À force de travail, j'ai fini par dégager une vision d'ensemble. La vache, j'étais chaud de chaud. J'avais toutes les idées qui allaient bien, ordonnées comme il fallait en un plan carré. Le truc sans accroc, à la Hannibal Smith.
C'est pile-poil à ce moment que le magazine a débranché la prise. Rhâââ mais putaiiin, cette frustratiiion ! Une vraie douche froide. Me suis pris le mur de la réalité éditoriale dans les ratiches. Ouyouyouille. Je n'ai pas du tout, mais alors du tout, envie de revivre la même chose avec Sombre. Il faut que trouve un moyen de moyenner.
La suite demain.

Previously : près de dix ans que je trime sur Sombre, une revue qui dure, mais dont les ventes s'effritent. Pourtant, je voudrais aller au bout de ma démarche éditoriale et de mes envies créatives.
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On n'est jamais à l'abri d'un succès, mais je ne pense pas pouvoir inverser la tendance. J'entends par là que je ne crois pas que mon activité puisse renouer avec la croissance. Même la stabiliser me paraît difficile. Par contre, je pense avoir une chance raisonnable de ralentir la descente. C'est ce à quoi je consacre mes efforts depuis 2017. J'avoue que, psychologiquement, c'était bien plus confortable avant, quand les ventes étaient en croissance. T'as plus la motivation quand tu bosses pour grimper que pour freiner la dégringolade. Mais hé, si ce boulot était facile, ça se saurait depuis le temps. Et tout le monde le ferait.
Mon souhait serait que ça se casse la gueule un peu moins vite, ce qui me ferait gagner quelques numéros. En gratter trois ou quatre serait royal. Parce que voyez-vous, je suis chaud comme la braise. Il y a près de dix ans, lorsque je me suis lancé, je tâtonnais pas mal. J'avais l'expérience du fanzinat, de la presse pro et un peu de l'édition, mais n'avais jamais dirigé de revue. Aujourd'hui, je commence à avoir de la bouteille. Je sais où je vais et je sais comment y aller. Je suis rodé, nom de Dieu. Du coup, ça me ferait bien mal au derche de lâcher maintenant. Ce d'autant que je l'ai déjà vécu.
Dans une autre vie, je fus pigiste à Backstab, un magazine de jeu de rôle pour lequel j'avais commencé à développer un setting med-fan dark, le Synode. Je le construisais article après article, un numéro après l'autre. C'était à la base une commande, mais je me suis grave investi. À force de travail, j'ai fini par dégager une vision d'ensemble. La vache, j'étais chaud de chaud. J'avais toutes les idées qui allaient bien, ordonnées comme il fallait en un plan carré. Le truc sans accroc, à la Hannibal Smith.
C'est pile-poil à ce moment que le magazine a débranché la prise. Rhâââ mais putaiiin, cette frustratiiion ! Une vraie douche froide. Me suis pris le mur de la réalité éditoriale dans les ratiches. Ouyouyouille. Je n'ai pas du tout, mais alors du tout, envie de revivre la même chose avec Sombre. Il faut que trouve un moyen de moyenner.
La suite demain.